Vrykolakas
“Tu me parlais de malheur; si malheur plus réel exista dans la longue spirale du temps, c’est le malheur de celui qui trouble maintenant le sommeil de ses semblables. Plût au ciel que sa naissance ne soit pas une calamité pour son pays, qui l’a repoussé de son sein. Il va de contrée en contrée, abhorré partout. Les uns disent qu’il est accablé d’une espèce de folie originelle depuis son enfance. D’autres disent qu’il est d’une cruauté extrême et instinctive dont il a honte lui-même, et que ses parents en sont morts de douleur. Il y en a qui disent qu’on l’a flétri d’un surnom dans sa jeunesse, qu’il en est resté inconsolable le reste de son existence, parce que sa dignité blessée voyait là une preuve flagrante de la méchanceté des hommes, qui se montre aux premières années pour augmenter ensuite. Ce surnom était le vampire.”
(Lautréamont, LES CHANTS DE MALDOROR, canto I)
Quando ilumina a Lua cheia a noite escura
De seu sono o Vampiro vem a despertar,
E pelas ruas da cidade a rondar
Ulula com a mais profunda amargura.
Quem vê sua pálida, malcuidada figura
Sempre de tudo e todos a gargalhar
E a Deus, ao fado, à vida amaldiçoar,
Pensaria que é, em forma humana, a Loucura.
De sangue alheio não pode ser saciado;
Nas trevas sempre forçado a se esconder,
Por toda a gente é temido e execrado.
Maldito, nem à Morte pode recorrer –
Pois à própria mercê Deus o há abandonado
E tampouco Satã adotá-lo não quer!