Ecos da Pandemia – Reaprendizados e Reflexões – Parte 05
Aos poucos estou trazendo as caminhadas para uma frequência mais adequada, reapresentando e fazendo reconhecer à memória muscular, e às articulações, os esforços de outrora.
Aos poucos, também, nessas oficinas errantes, volto a pensar que um dos motivos pelos quais os nossos líderes públicos nos tentam por arreios e antolhos é a falta de respeito entre nós mesmos. Pessoas há, pretensos cidadãos, que, a exemplo desses líderes, não conseguem enxergar além de seus próprios umbigos, e com suas atitudes arrogantes não conseguem perceber que a estadia nesse planeta é efêmera, e, apesar de todo o tesouro amealhado, iremos todos para o mesmo lugar: sete palmos abaixo.
Voltando a temas mais amenos. Com o passar do tempo, nosso cérebro vai nos pregando peças, fazendo-nos esquecer muitas coisas, pessoas, passagens. Mas há outras que permanecem lá. Por exemplo: lembro de minha professora de Português que me chamou atenção na frente de toda a turma porque houvera escrito presente com “Z”. Lembro bem de como me senti mal na época, mas isso não me tolheu o gosto pelos estudos, ao contrário, só fez aumentar. Outro exemplo: nunca esqueço, também, que um dos meus sonhos de consumo de quando era criança era poder ter uma caixa de lápis de cor com 24 ou 48 cores. Claro que há lembranças não muito boas que também estão lá.
Já em um passado mais recente, Jacques Prévert foi um dos autores de poemas estudados durante nossas aulas de francês no Ginásio. Além de “Déjeuner du Matin”, um dos meus preferidos, segue outro do mesmo autor, “Le Paysage Changeur”. À época, utilizávamos o livro “Cours de Langue et Civilisation Françaises”, G. Mauger, Librairie Hachete Paris-Rio, que tenho até hoje:
LE PAYSAGE CHANGEUR
"De deux choses lune
l'autre c'est le soleil
les pauvres les travailleurs ne voient pas ces choses
leur soleil c'est la soif la poussière la sueur le goudron
et s'ils travaillent en plein soleil le travail leur cache le soleil
leur soleil c'est l'insolation
et le clair de lune pour les travailleurs de nuit
c'est la bronchite la pharmacie les emmerdements
les ennuis
et quand le travailleur s'endort il est bercé par l'insomnie
et quand son réveil le réveille
il trouve chaque jour devant son lit
la sale gueule du travail
qui ricane qui se fout de lui
alors il se lève
alors il se lave
et puis il sort à moitié éveillé à moitié endormi
il marche dans la rue à moitié éveillée à moitié endormie
et il prend l'autobus
le service ouvrier
et l'autobus le chauffeur le receveur
et tous les travailleurs à moitié réveillés à moitié endormis
traversent le paysage figé entre le petit jour et la nuit
le paysage de briques et de fenêtres à courants d'air de corridor
le paysage éclipse
la paysage prison
le paysage sans air sans lumière sans rires ni saisons
le paysage glacé des cités ouvrières glacées en plein été comme au coeur de l'hiver
le paysage éteint le paysage sans rien
le paysage exploité affamé dévoré escamoté
le paysage charbon
le paysage poussière
le paysage cambouis
le paysage mâchefer
le paysage châtré gommé effacé relégué et rejeté dans l'ombre
dans la grande ombre
l'ombre du capital
l'ombre du profit
Sur ce paysage parfois un astre luit
un seul
le faux soleil
le soleil blême
le soleil couché
le soleil chien du capital
le vieux soleil de cuivre
le vieux soleil clairon
le vieux soleil ciboire
le vieux soleil fistule
le dégoûtant soleil du roi soleil
le soleil d'Austerlitz
le soleil de Verdun
le soleil fétiche
le soleil tricolore et incolore
l'astre des désastres
l'astre de la vacherie
l'astre de la tuerie
l'astre de la connerie
le soleil mort.
Et le paysage à moitié construit à moitié démoli
à moitié réveillé à moitié endormi
s'effondre dans la guerre le malheur et l'oubli
et puis il recommence une fois la guerre finie
il se rebâtit lui même dans l'ombre
et le capital sourit
mais un jour le vrai soleil viendra
un vrai soleil dur qui réveillera le paysage trop mou
et les travailleurs sortiront
ils verront alors le soleil
le vrai le dur le rouge soleil de la révolution
et ils se compteront
et ils se comprendront
et ils verront leur nombre
et ils regarderont l'ombre
et ils riront
et ils s'avanceront
une dernière fois le capital voudra les empêcher de rire
ils le tueront
et ils l'enterreront dans la terre sous le paysage de misère
et le paysage de misère de profits de poussières et de charbon
ils le brûleront
ils le raseront
et ils en fabriqueront un autre en chantant
un paysage tout nouveau tout beau
un vrai paysage tout vivant
ils feront beaucoup de choses avec le soleil
et même ils changeront l'hiver en printemps"
Jacques Prévert, Paroles, 1946
Todos queremos, pelo menos é o que se ouve, um mundo melhor, mas a verdadeira mudança precisa começar, indubitavelmente, dentro de cada um de nós e ser exteriorizada através de nossas atitudes. Respeito pode ser um primeiro e importante passo.
Boa noite a todos.